mercredi 22 janvier 2014

les vœux de l'équipe de Douar Noujoum

2014, l'an 2 du nouveau monde!
2014, l'incarnation des énergies nouvelles dans ta structure osseuse.
2014, la fin de la dévalorisation de Soi
2014, la reconnaissance de tes vraies valeurs
2014, l'amour de Soi au niveau du cœur
2014, l'inspiration lumineuse, la fougue, la rapidité et la patience
2014, oser aller vers l'inconnu
2014, la reprise en main de tes pouvoirs
2014, l'accomplissement de ton âme
2014, la guérison par la neutralisation et l'alchimisation des souffrances
2014, l’avènement de la conscience cristalline


Alors, que 2014 soit tout cela pour toi!
C'est simple il suffit de ne rien faire!
Simplement Être enraciné, Aligné et Accueillir 

Au plaisir de partager tout cela en terre marocaine...


Au nom de toute l'équipe de Douar Noujoum, une très belle année lumineuse pour toi!

Bernard

les vœux d'Ariane Mnouchkine




Les vœux de l’'an 2014 d'Ariane Mnouchkine


À l’'aube de cette année 2014, je vous souhaite beaucoup de bonheur.Une fois dit ça... qu'’ais-je dit? Que souhaité-je vraiment ?
Je m’'explique :Je nous souhaite d’'abord une fuite périlleuse et ensuite un immense chantier.
D'’abord fuir la peste de cette tristesse gluante, que par tombereaux entiers, tous les jours, on déverse sur nous, cette vase venimeuse, faite de haine de soi, de haine de l’autre, de méfiance de tout le monde, de ressentiments passifs et contagieux, d’'amertumes stériles, de hargnes persécutoires.
Fuir l’incrédulité ricanante, enflée de sa propre importance, fuir les triomphants prophètes de l’'échec inévitable, fuir les pleureurs et vestales d’un passé avorté à jamais et barrant tout futur.
Une fois réussie cette difficile évasion, je nous souhaite un chantier, un chantier colossal, pharaonique, himalayesque, inouï, surhumain parce que justement totalement humain.
Le chantier des chantiers.
Ce chantier sur la palissade duquel, dès les élections passées, nos élus s'’empressent d’'apposer l’'écriteau : “Chantier Interdit Au Public“
Je crois que j’'ose parler de la démocratie.
Etre consultés de temps à autre ne suffit plus. Plus du tout. Déclarons-nous, tous, responsables de tout.
Entrons sur ce chantier. Pas besoin de violence. De cris, de rage. Pas besoin d'’hostilité. Juste besoin de confiance. De regards. D’écoute. De constance.
L’'Etat, en l’'occurrence, c’'est nous.
Ouvrons des laboratoires, ou rejoignons ceux, innombrables déjà, où, à tant de questions et de problèmes, des femmes et des hommes trouvent des réponses, imaginent et proposent des
solutions qui ne demandent qu’'à être expérimentées et mises en pratique, avec audace et prudence, avec confiance et exigence.
Ajoutons partout, à celles qui existent déjà, des petites zones libres.
Oui, de ces petits exemples courageux qui incitent au courage créatif.
Expérimentons, nous-mêmes, expérimentons, humblement, joyeusement et sans arrogance. Que l’'échec soit notre professeur, pas notre censeur. Cent fois sur le métier remettons notre ouvrage.
Scrutons nos éprouvettes minuscules ou nos alambics énormes afin de progresser concrètement dans notre recherche d’'une meilleure société humaine. Car c’est du minuscule au cosmique que ce travail nous entrainera et entraine déjà ceux qui s’y confrontent. Comme les poètes qui savent qu’'il faut, tantôt écrire une ode à la tomate ou à la soupe de congre, tantôt écrire Les Châtiments. Sauver une herbe médicinale en Amazonie, garantir aux femmes la liberté, l’égalité, la vie souvent.
Et surtout, surtout, disons à nos enfants qu'’ils arrivent sur terre quasiment au début d’une histoire et non pas à sa fin désenchantée. Ils en sont encore aux tous premiers chapitres d’'une longue et fabuleuse épopée dont ils seront, non pas les rouages muets, mais au contraire, les inévitables auteurs.
Il faut qu'’ils sachent que, ô merveille, ils ont une œoeuvre, faite de mille œoeuvres, à accomplir, ensemble, avec leurs enfants et les enfants de leurs enfants.
Disons-le, haut et fort, car, beaucoup d’'entre eux ont entendu le contraire, et je crois, moi, que cela les désespère.
Quel plus riche héritage pouvons-nous léguer à nos enfants que la joie de savoir que la genèse n’'est pas encore terminée et qu’'elle leur appartient.


Qu’'attendons-nous ? L'’année 2014 ? La voici.



PS : Les deux poètes cités sont Pablo Neruda et Victor Hugo